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Extrait étudié :
"O toi, la seule, mère, ma mère et de tous les hommes, toi
seule, notre mère, mérites notre confiance et notre amour. Tout
le reste, femmes, frères, sœurs, enfants, amis, tout le reste n’est
que misère et feuille emportée par le vent.
Il y a des génies de la peinture et je n’en sais rien et je n’irai
pas y voir et ça ne m’intéresse absolument pas et je n’y
connais rien et je n’y veux rien connaître. Il y a des génies
de la littérature et je le sais et la comtesse de Noailles1 n’est
pas l’un d’eux, ni celui-ci, ni celui-là surtout. Mais ce
que je sais plus encore, c’est que ma mère était un génie
de l’amour. Comme la tienne, toi qui me lis. Et je me rappelle tout, tout,
ses veilles, toute la nuit, auprès de moi malade, sa bouleversante indulgence,
et la belle bague qu’elle avait, avec quelque regret mais avec la faiblesse
de l’amour, si vite accepté de m’offrir. Elle était
si vite vaincue par son écervelé de vingt ans. Et ses secrètes
économies, à moi seul destinées quand j’étais
étudiant, et toutes ses combines pour que mon père n’apprenne
pas mes folies et ne se fâche pas contre le fils dépensier. Et
sa naïve fierté, lorsque le rusé tailleur lui avait dit,
pour l’embobiner, que son fils de treize ans avait « du cachet ».
Comme elle avait savouré ce mot affreux. Et ses doigts secrètement
en cornes contre le mauvais œil quand des femmes regardaient son petit
garçon de merveille. Et, durant ses séjours à Genève,
sa valise toujours pleine de douceurs, ces douceurs qu’elle appelait « consolations
de la gorge » et qu’elle achetait secrètement, en prévision
de quelque envie subite de ma part. Et sa main qu’elle me tendait soudain,
brusquement, pour serrer la mienne comme à un ami. « Mon petit
kangourou », me disait-elle. Tout cela est si proche. C’était
il y a quelques milliers d’heures."
1 Anna de Noailles (1876-1933) publia plusieurs recueils de poésie qui ont mal supporté l’épreuve du temps.
Résumé :
Le roman raconte l’émouvante histoire de la mère d’Albert
Cohen. Diane une femme inconsciente, naïve mais une sainte mère
malgré elle. Il se rappelle tous les bons moments et mauvais moments
passés avec elle. Il se souvient également de situations marquantes,
connues avec sa bien-aimée, qui seront toujours gravées dans son
cœur, et de ce qu’elle lui disait quand il ne se sentait pas bien.
Elle voulait tellement plaire aux deux êtres les plus importants de sa
vie (son fils et son mari) qu’elle était prête à faire
n’importe quel sacrifice. Pourtant elle n’était pas brillante
mais ce qu’elle faisait était fait avec tant d’amour et elle
y mettait tant de cœur qu’il ne pouvait lui faire de remarques. Il
regrette quand même toutes les répliques déplacées
et critiques acerbes qu’il lui a faites durant diverses disputes qui la
mettaient en piteux état et la déstabilisaient moralement. Il
éprouve tant de remords, de regrets qu’il est attristé et
déçu de lui.
Commentaire du texte :
Récit d’Albert Cohen (Suisse, 1895-1981), Le Livre de ma Mère
fut publié à Paris chez Gallimard en 1954. Ayant invoqué
sa somptueuse et consolatrice «plume d’or», Cohen se souvient
des sabbats passés en famille à Marseille. Du rapprochement des
deux solitudes — «Nous sommes bien seuls tous les deux, toi
dans ta terre, moi dans ma chambre» — surgissent alors les
souvenirs : ses cadeaux, ses petites attentions, sa fierté pour
son fils… Tout le texte d’Albert Cohen, comme le préfigure
le titre, est un hommage rendu à sa mère, un homme vibrant et
émouvant. Il s’agira de voir de quelle façon s’organise
cet éloge fait à la mère et de s’interroger sur la
catégorie générique de ce type de texte.
Nous verrons dans une première partie...
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