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Toute cette ferraille retentissante qui sonnait au-dessous de moi me mettait
du fer dans le sang. Cela me valait mieux que les drogues des pharmacies. J'étais
accoutumé à ce vacarme, j'avais besoin de cette musique des marteaux
sur l'enclume pour m'entendre vivre. Dans ma chambre tout animée par
les ronflements du soufflet, j'avais retrouvé ma pauvre tête. Toc,
toc – toc, toc – c'était là comme le balancier joyeux
qui réglait mes heures de travail. Au plus fort de l'ouvrage, lorsque
le forgeron se fâchait, que j'entendais le fer rouge craquer sous les
bonds des marteaux endiablés, j'avais une fièvre de géant
dans les poignets, j'aurais voulu aplatir le monde d'un coup de ma plume. Puis,
quand la forge se taisait, tout faisait silence dans mon crâne ; je descendais,
et j'avais honte de ma besogne, à voir tout ce métal vaincu et
fumant encore.
Ah ! que je l'ai vu superbe, parfois, le forgeron, pendant les chauds après-midi
! Il était nu jusqu'à la ceinture, les muscles saillants et tendus,
semblable à une de ces grandes figures de Michel-Ange3, qui se redressent
dans un suprême effort. Je trouvais, à le regarder, la ligne sculpturale
moderne, que nos artistes cherchent péniblement dans les chairs mortes
de la Grèce. Il m'apparaissait comme le héros grandi du travail,
l'enfant infatigable de ce siècle, qui bat sans cesse sur l'enclume l'outil
de notre analyse, qui façonne dans le feu et par le fer la société
de demain. Lui, jouait avec ses marteaux. Quand il voulait rire, il prenait
la demoiselle, et, à toute volée, il tapait. Alors, il faisait
le tonnerre chez lui, dans le halètement rose du fourneau. Je croyais
entendre le soupir du peuple à l'ouvrage.
C'est là, dans la forge, au milieu des charrues, que j'ai guéri
à jamais mon mal de paresse et de doute.
Commentaire :
Il est difficile d’évoquer Emile Zola sans parler de son engagement
politique et social. Chez lui, littérature et politique ne sont jamais
véritablement dissociés. D’après les découvertes
médicales sur l’hérédité, et les théories
du médecin Claude Bernard, partisan d’une conception déterministe
stricte (qui envisage la vie d’un homme comme presqu’exclusivement
décidée par des facteurs qui lui sont extérieurs), Zola
invente le « naturalisme » : il prétend que l’écrivain
est un expérimentateur, qui place des personnages dotés de certains
caractères héréditaires dans des milieux sociaux donnés
pour observer leur évolution. Zola est un maniaque de la précision
: digne héritier de Flaubert, avant chacun de ses romans, il se rend
sur le terrain pour noircir de notes préparatoires ses petits carnets.
Le terme de « naturaliste » est ainsi aujourd’hui encore automatiquement
attaché à Zola. Pourtant, il faut se méfier des étiquettes.
Qui peut raisonnablement penser qu’un écrivain n’est que
l’observateur de ses personnages ? Et peut-on réduire l’écriture
de Zola à un amas documentaire sur les parlers et les techniques populaires
? Il importe de regarder de plus près ses écrits.
Le texte présenté est extrait d’un recueil de contes, les
Nouveaux contes à Ninon, publié en 1874, plus précisément
d’un conte intitulé « Le Forgeron ». Il y est question
d’un homme de la ville qui, désorienté, part à la
campagne et passe un an chez un forgeron. Le texte clôt la description
de cette année là, il constitue la conclusion du conte.
On décidera d’étudier...
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