Fiches de Fran�ais - Commentaires compos�s corrig�s - Autres textes - Demander un corrig� - Lexique litt�raire Les auteurs principaux : Anouilh - Aubign� - Apollinaire - Aragon - Balzac - Baudelaire - Beaumarchais - Beckett - Bernanos - Brecht - Cadou - Camus - Céline - Cendrars - Chateaubriand - Claudel - Corbi�re - Cohen - Colette - Corneille - Desnos - Diderot - Du Bellay - Eluard - F�nelon - Flaubert - Fontenelle - Giono - Giraudoux - Gogol -Hérédia - Hugo - Huysmans - Ionesco -Juliet - La Bruy�re - Laclos - La Fayette - La Fontaine - Laforgue - Lamartine- Lesage - Mallarm� - Malraux - Marivaux - Marot - Maupassant - Mauriac - Michaux - Moli�re - Montesquieu - Musset - Nerval - Pascal -Ponge - Pr�vert - Pr�vost - Proust - Rabelais - Racine - Rimbaud - Ronsard - Rousseau - Roy - Saint-Amant - Sand - Sarraute - Sartre - Senghor - Shakespeare - Stendhal - Supervielle -Vallès - Verlaine - Vigny - Voltaire - Zola |
____________________________________________________________________________________________________
Texte étudié :
On appela un autre médecin: celui-ci, au lieu d'aider la nature et de
la laisser agir dans une jeune personne dans qui tous les organes rappelaient
la vie, ne fut occupé que de contrecarrer son confrère. La maladie
devint mortelle en deux jours. Le cerveau, qu'on croit le siège de l'entendement,
fut attaqué aussi violemment que le coeur, qui est, dit-on, le siège
des passions.
Quelle mécanique incompréhensible a soumis les organes au sentiment
et à la pensée? Comment une seule idée douloureuse dérange-t-elle
le cours du sang? Et comment le sang à son tour porte-t-il ses irrégularités
dans l'entendement humain? Quel est ce fluide inconnu et dont l'existence est
certaine, qui, plus prompt, plus actif que la lumière, vole, en moins
d'un clin d'oeil, dans tous les canaux de la vie, produit les sensations, la
mémoire, la tristesse ou la joie, la raison ou le vertige, rappelle avec
horreur ce qu'on voudrait oublier, et fait d'un animal pensant ou un objet d'admiration,
ou un sujet de pitié et de larmes?
C'était là ce que disait le bon Gordon et cette réflexion
si naturelle, que rarement font les hommes, ne dérobait rien à
son attendrissement; car il n'était pas de ces malheureux philosophes
qui s'efforcent d'être insensibles. Il était touché du sort
de cette jeune fille, comme un père qui voit mourir lentement son enfant
chéri. L'abbé de St. Yves était désespéré,
le prieur et sa soeur répandaient des ruisseaux de larmes. Mais qui pourrait
peindre l'état de son amant? Nulle langue n'a des expressions qui répondent
à ce comble des douleurs; les langues sont trop imparfaites.
La tante, presque sans vie, tenait la tête de la mourante dans ses faibles
bras; son frère était à genoux au pied du lit son amant
pressait sa main, qu'il baignait de pleurs, et éclatait en sanglots:
il la nommait sa bienfaitrice, son espérance, sa vie, la moitié
de lui-même, sa maîtresse, son épouse. A ce mot d'épouse
elle soupira, le regarda avec une tendresse inexprimable, et soudain jeta un
cri d'horreur; puis, dans un de ces intervalles où l'accablement, et
l'oppression des sens, et les souffrances suspendues, laissent à l'âme
sa liberté et sa force, elle s'écria: "Moi, votre épouse!
Ah! cher amant, ce nom, ce bonheur, ce prix, n'étaient plus faits pour
moi; je meurs, et je le mérite. O dieu de mon coeur! ô vous que
j'ai sacrifié à des démons infernaux, c'en est fait, je
suis punie, vivez heureux." Ces paroles tendres et terribles ne pouvaient
être comprises; mais elles portaient dans tous les coeurs l'effroi et
l'attendrissement; elle eut le courage de s'expliquer. Chaque mot fit frémir
d'étonnement, de douleur et de pitié, tous les assistants. Tous
se réunissaient à détester l'homme puissant qui n'avait
réparé une horrible injustice que par un crime, et qui avait forcé
la plus respectable innocence à être sa complice.
"Qui? vous coupable! lui dit son amant; non, vous ne l'êtes pas;
le crime ne peut être que dans le coeur, le vôtre est à la
vertu et à moi."
Il confirmait ce sentiment par des paroles qui semblaient ramener à la
vie la belle St. Yves. Elle se sentit consolée, et s'étonnait
d'être aimée encore. Le vieux Gordon l'aurait condamnée
dans le temps qu'il n'était que janséniste; mais, étant
devenu sage, il l'estimait, et il pleurait.
Au milieu de tant de larmes et de craintes, pendant que le danger de cette fille
si chère remplissait tous les coeurs, que tout était consterné,
ou annonce un courrier de la cour. Un courrier! et de qui? et pourquoi? C'était
de la part du confesseur du roi pour le prieur de la Montagne; ce n'était
pas le père de La Chaise qui écrivait, c'était le frère
Vadbled, son valet de chambre, homme très important dans ce temps-là,
qui lui mandait aux archevêques les volontés du révérend
père, lui qui donnait audience, lui qui promettait des bénéfices,
lui qui faisait quelquefois expédier des lettres de cachet. Il écrivait
à l'abbé de la Montagne que "Sa Révérence était
informée des aventures de son neveu, que sa prison n'était qu'une
méprise que ces petites disgrâces arrivaient fréquemment,
qu'il ne fallait pas y faire attention, et qu'enfin il convenait que lui prieur
vînt lui présenter son neveu le lendemain, qu'il devait amener
avec lui le bonhomme Gordon, que lui frère Vadbled les introduirait chez
Sa Révérence et chez mons de Louvois, lequel leur dirait un mot
dans son antichambre."
Il ajoutait que l'histoire de l'Ingénu et son combat contre les Anglais
avaient été contés au roi, que sûrement le roi daignerait
le remarquer quand il passerait dans la galerie, et peut-être même
lui ferait un signe de tête. La lettre finissait par l'espérance
dont on le flattait, que toutes les dames de la cour s'empresseraient de faire
venir son neveu à leur toilette, que plusieurs d'entre elles lui diraient:
"Bonjour, monsieur l'Ingénu"; et qu'assurément il serait
question de lui au souper du roi. La lettre était signée: "Votre
affectionné Vadbled, frère jésuite."
Le prieur ayant lu la lettre tout haut, son neveu furieux, et commandant un
moment à sa colère, ne dit rien au porteur; mais se tournant vers
le compagnon de ses infortunes, il lui demanda ce qu'il pensait de ce style.
Gordon lui répondit: "C'est donc ainsi qu'on traite les hommes comme
des singes! On les bat et on les fait danser." L'Ingénu, reprenant
son caractère, qui revient toujours dans les grands mouvements de l'âme,
déchira la lettre par morceaux, et les jeta au nez du courrier: "Voilà
ma réponse." Son oncle, épouvanté, crut voir le tonnerre
et vingt lettres de cachet tomber sur lui. Il alla vite écrire et excuser,
comme il put, ce qu'il prenait pour l'emportement d'un jeune homme, et qui était
la saillie d'une grande âme.
Mais des soins plus douloureux s'emparaient de tous les coeurs. La belle et
infortunée St. Yves sentait déjà sa fin approcher; elle
était dans le calme, mais dans ce calme affreux de la nature affaissée
qui n'a plus la force de combattre. "O mon cher amant! dit-elle d'une voix
tombante, la mort me punit de ma faiblesse; mais j'expire avec la consolation
de vous savoir libre. Je vous ai adoré en vous trahissant, et je vous
adore en vous disant un éternel adieu."
Elle ne se parait pas d'une vaine fermeté; elle ne concevait pas cette
misérable gloire de faire dire à quelques voisins: "Elle
est morte avec courage." Qui peut perdre à vingt ans son amant,
sa vie, et ce qu'on appelle l'honneur, sans regrets et sans déchirements?
Elle sentait toute l'horreur de son état, et le faisait sentir par ces
mots et par ces regards mourants qui parlent avec tant d'empire. Enfin elle
pleurait comme les autres dans les moments où elle eut la force de pleurer.
Que d'autres cherchent à louer les morts fastueuses de ceux qui entrent
dans la destruction avec insensibilité: c'est le sort de tous les animaux.
Nous ne mourons comme eux avec indifférence que quand l'âge ou
la maladie nous rend semblables à eux par la stupidité de nos
organes. Quiconque fait une grande perte a de grands regrets; s'il les étouffe,
c'est qu'il porte la vanité jusque dans les bras de la mort.
Lorsque le moment fatal fut arrivé, tous les assistants jetèrent
des larmes et des cris. L'Ingénu perdit l'usage de ses sens. Les âmes
fortes ont des sentiments bien plus violents que les autres quand elles sont
tendres. Le bon Gordon le connaissait assez pour craindre qu'étant revenu
à lui il ne se donnât la mort. On écarta toutes les armes;
le malheureux jeune homme s'en aperçut; il dit à ses parents et
à Gordon, sans pleurer, sans gémir, sans s'émouvoir: "Pensez-vous
donc qu'il y ait quelqu'un sur la terre qui ait le droit et le pouvoir de m'empêcher
de finir ma vie?" Gordon se garda bien de lui étaler ces lieux communs
fastidieux par lesquels on essaye de prouver qu'il n'est pas permis d'user de
sa liberté pour cesser d'être quand on est horriblement mal, qu'il
ne faut pas sortir de sa maison quand on ne peut plus y demeurer, que l'homme
est sur la terre comme un soldat à son poste: comme s'il importait à
l'Etre des êtres que l'assemblage de quelques parties de matière
fût dans un lieu ou dans un autre; raisons impuissantes qu'un désespoir
ferme et réfléchi dédaigne d'écouter, et auxquelles
Caton ne répondit que par un coup de poignard.
Le morne et terrible silence de l'Ingénu, ses yeux sombres, ses lèvres
tremblantes, les frémissements de son corps, portaient dans l'âme
de tous ceux qui le regardaient ce mélange de compassion et d'effroi
qui enchaîne toutes les puissances de l'âme, qui exclut tout discours,
et qui ne se manifeste que par des mots entrecoupés. L'hôtesse
et sa famille étaient accourues; on tremblait de son désespoir,
on le gardait à vue, on observait tous ses mouvements. Déjà
le corps glacé de la belle St. Yves avait été porté
dans une salle basse, loin des yeux de son amant, qui semblait la chercher encore,
quoiqu'il ne fût plus en état de rien voir.
Au milieu de ce spectacle de la mort, tandis que le corps est exposé
à la porte de la maison, que deux prêtres a côté d'un
bénitier récitent des prières d'un air distrait, que des
passants jettent quelques gouttes d'eau bénite sur la bière par
oisiveté, que d'autres poursuivent leur chemin avec indifférence,
que les parents pleurent, et qu'un amant est prêt de s'arracher la vie,
le St. Pouange arrive avec l'amie de Versailles.
Son goût passager, n'ayant été satisfait qu'une fois, était
devenu de l'amour. Le refus de ses bienfaits l'avait piqué. Le père
de La Chaise n'aurait jamais pensé a venir dans cette maison; mais St.
Pouange ayant tous les jours devant les yeux l'image de la belle St. Yves, brûlant
d'assouvir une passion qui par une seule jouissance avait enfoncé dans
son coeur l'aiguillon des désirs ne balança pas à venir
lui-même chercher celle qu'il n'aurait pas peut-être voulu revoir
trois fois si elle était venue d'elle-même.
Il descend de carrosse; le premier objet qui se présente à lui
est une bière; il détourne les yeux avec ce simple dégoût
d'un homme nourri dans les plaisirs, qui pense qu'on doit lui épargner
tout spectacle qui pourrait le ramener à la contemplation de la misère
humaine. Il veut monter. La femme de Versailles demande par curiosité
qui on va enterrer; on prononce le nom de mademoiselle de St. Yves. A ce nom,
elle pâlit et poussa un cri affreux; St. Pouange se retourne; la surprise
et la douleur remplissent son âme. Le bon Gordon était là,
les yeux remplis de larmes. Il interrompt ses tristes prières pour apprendre
à l'homme de cour toute cette horrible catastrophe. Il lui parle avec
cet empire que donnent la douleur et la vertu. St. Pouange n'était point
né méchant; le torrent des affaires et des amusements avait emporté
son âme, qui ne se connaissait pas encore. Il ne touchait point à
la vieillesse, qui endurcit d'ordinaire le coeur des ministres; il écoutait
Gordon, les yeux baissés, et il en essuyait quelques pleurs qu'il était
étonné de répandre il connut le repentir.
"Je veux voir absolument, dit-il, cet homme extraordinaire dont vous m'avez
parlé; il m'attendrit presque autant que cette innocente victime dont
j'ai causé la mort." Gordon le suit jusqu'à la chambre où
le prieur, la Kerkabon, l'abbé de St. Yves, et quelques voisins, rappelaient
à la vie le jeune homme retombé en défaillance.
"J'ai fait votre malheur, lui dit le sous-ministre, j'emploierai ma vie
à le réparer." La première idée qui vint à
l'Ingénu fut de le tuer, et de se tuer lui-même après.
Rien n'était plus à sa place; mais il était sans armes
et veillé de près. St. Pouange ne se rebuta point des refus accompagnés
du reproche, du mépris, et de l'horreur qu'il avait mérités,
et qu'on lui prodigua. Le temps adoucit tout. Mons de Louvois vint enfin à
bout de faire un excellent officier de l'Ingénu, qui a paru sous un autre
nom à Paris et dans les armées, avec l'approbation de tous les
honnêtes gens, et qui a été à la fois un guerrier
et un philosophe intrépide.
Il ne parlait jamais de cette aventure sans gémir; et cependant sa consolation
était d'en parler. Il chérit la mémoire de la tendre St.
Yves jusqu'au dernier moment de sa vie. L'abbé de St. Yves et le prieur
eurent chacun un bon bénéfice la bonne Kerkabon aima mieux voir
son neveu dans les honneurs militaires que dans le sous-diaconat. La dévote
de Versailles garda les boucles de diamants, et reçut encore un beau
présent. Le père Tout-à-tous eut des boîtes de chocolat,
de café, de sucre candi, de citrons confits, avec les Méditations
du révérend père Croiset, et la Fleur des saints, reliées
en maroquin. Le bon Gordon vécut avec l'Ingénu jusqu'à
sa mort dans la plus intime amitié; il eut un bénéfice
aussi, et oublia pour jamais la grâce efficace et le concours concomitant.
Il prit pour sa devise: malheur est bon à quelque chose. Combien d'honnêtes
gens dans le monde ont pu dire: malheur n'est bon à rien!
Commentaire :
CHAPITRE VINGTIÈME.
LA BELLE ST. YVES MEURT, ET CE QUI EN ARRIVE.
Roman de François Marie Arouet, dit Voltaire (1694-1778), L’Ingénu
fut publié «à Utrecht» en 1767. La première
mention de l’Ingénu date du 21 juillet 1767: «On
parle d’un roman intitulé l’Ingénu que j’ai
grande envie de lire», écrit ironiquement Voltaire à d’Alembert.
«Cette histoire véritable tirée des manuscrits du père
Quesnel» est donc pour Voltaire un roman dont il dira à son libraire
Cramer qu’il «vaut mieux que Candide en ce qu’il est infiniment
plus vraisemblable». Voltaire multiplie ensuite les désaveux: ce
nouveau récit n’avait pas besoin de cette publicité. Les
aventures de son Huron furent un grand succès de librairie: nombreuses
éditions, suites, adaptations. Une ébauche, conservée à
Saint-Pétersbourg, indique les linéaments d’un plan primitif:
voyage d’un sauvage en Basse-Bretagne, déconvenue qu’il essuie
à Versailles chez frère Le Tellier, mariage du héros qui
s’accommode de l’infidélité de sa femme, mort du héros
qui instruit en mourant un jésuite et un janséniste. Entre cette
esquisse et l’Ingénu, on relève des points communs. Les
différences portent sur le rôle de Mlle de Saint-Yves et sur
le cadre historique: en plaçant l’action au temps de la révocation
de l’édit de Nantes, Voltaire met les jésuites au premier
plan. L’Ingénu n’a pas été improvisé,
mais longuement mûri.
Nous sommes ici au dernier chapitre de ce conte, donc le lieu où s’institue
le dénouement. Ce chapitre, assez long, permet de revenir sur l’ensemble
du récit et d’en livrer les conclusions. Nous verrons dans une
première partie...
L'accès au reste du commentaire littéraire est protégé par un code d'accès.
Pour l'obtenir, il vous suffit d'appeler le numéro de téléphone correspondant à votre pays et votre mot de passe vous sera dicté par un robot vocal. Veillez à bien noter quelque part votre numéro d'accès afin de ne pas l'oubier ! Entrez ensuite le code dans le champ en dessous des drapeaux puis cliquez sur "envoyer". Cet appel vous est facturé 1,68 euros. Le code est valable 2 fois !
Si vous rencontrez des probl�mes, contactez-nous.
Pour avoir des accès gratuits envoyez nous vos devoirs ! Plus d'informations
Ce fichier contient un commentaire composé avec introduction, conclusion et transitions rédigées. (5 pages word)
Attention : Le site Lescorriges.com propose des documents qui peuvent vous servir de base ou de modèle dans vos travaux scolaires. Il est vivement conseillé de ne pas les recopier mais seulement de s'en inspirer. Le webmaster de ce site ne saurait en aucun cas être responsable des notes ou des sanctions résultant de l'utilisation de la banque de données du site.
Les corrigés permettent, d'acquérir des méthodes de rédaction, et de prendre conscience des attentes du correcteur mais ils ne sont pas forcément une aide à long terme. N'oubliez pas que l'objectif est d'arriver à construire un devoir pour le jour du baccalauréat. Vous n'aurez plus internet sous la main. Il faut donc que la consultation des corrigés vous aide à vous préparer à cette épreuve. Cela ne doit pas être une solution de facilité. Je vous suggère donc de n'avoir recours à ces corrigés qu'après avoir fait l'effort de construire votre propre réflexion. Et si le corrigé qui est proposé ne va pas dans le sens de ce que vous avez fait n'en déduisez pas automatiquement que votre travail n'est pas correct. Au contraire, c'est l'occasion de réfléchir aux choix qui ont été faits par le correcteur et à vos propres choix. Vous pouvez en discuter avec votre professeur. Enfin, n'attendez pas que votre prof vous fasse tout le travail. Rappelez-vous qu'il peut y avoir de bons devoirs très différents entre eux.
© Lescorriges.com - Tous droits réservés. Toute reproduction complète ou partielle est formellement interdite. Les commentaires de texte, et les fiches hébergées sur le site sont la propriété de lescorriges.com