yams06 Membre (33 ans)
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Postďż˝ le 29/11/2006 ďż˝ 13:55 Bonjour, je dois faire le commentaire composé sur le texte suivant. Quelqu'un peut il me présenter le plan svp
Cyrano de Bergerac.
L'autre Monde ou les Etats et Empires de la Lune (1657)
 peine fut-il hors de présence que je me mis à considérer attentivement mes livres. Les boîtes, c’est-à-dire leurs couvertures, me semblèrent admirables pour leur richesse ; l’une était taillée d’un seul diamant, plus brillant sans comparaison que les nôtres ; la seconde ne paraissait qu’une monstrueuse perle fendue en deux. Mon démon avait traduit ces livres en langage de ce monde-là ; mais parce que je n’ai point encore parlé de leur imprimerie, je m’en vais expliquer la façon de ces deux volumes.  l’ouverture de la boîte, je trouvai dedans un je ne sais quoi de métal quasi tout semblable à nos horloges, plein d’un nombre infini de petits ressorts et de machines imperceptibles. C’est un livre à la vérité, mais c’est un livre miraculeux qui n’a ni feuillets ni caractères ; enfin c’est un livre où, pour apprendre, les yeux sont inutiles ; on n’a besoin que d’oreilles. Quand quelqu’un donc souhaite lire, il bande, avec une grande quantité de toutes sortes de clefs, cette machine, puis il tourne l’aiguille sur le chapitre qu’il désire écouter, et au même temps il sort de cette noix comme de la bouche d’un homme, ou d’un instrument de musique, tous les sons distincts et différents qui servent, entre les grands lunaires, à l’expression du langage. Lorsque j’eus réfléchi sur cette miraculeuse invention de faire des livres, je ne m’étonnai plus de voir que les jeunes hommes de ce pays-là possédaient davantage de connaissance à seize et à dix-huit ans que les barbes grises du nôtre ; car, sachant lire aussitôt que parler, ils ne sont jamais sans lecture ; dans la chambre, à la promenade, en ville, en voyage, à pied, à cheval, ils peuvent avoir dans la poche, ou pendus à l’arçon de leurs selles, une trentaine de ces livres dont ils n’ont qu’à bander un ressort pour en ouïr un chapitre seulement, ou bien plusieurs, s’ils sont en humeur d’écouter tout un livre : ainsi vous avez éternellement autour de vous tous les grands hommes et morts et vivants qui vous entretiennent de vive voix. Ce présent m’occupa plus d’une heure, et enfin, me les étant attachés en forme de pendants d’oreille, je sortis en ville pour me promener.
MERCI BEAUCOUP ! |