Olaf Membre (35 ans)
|
Post� le 04/01/2008 � 14:40 Bonjour à vous alors je vous présente mon gros problème.
J'ai une dissertation sur le sujet "Héros et Antihéros font il différemment l'histoire ?" et je dois pour cette dissert' me baser TRES fortement sur les 3 oeuvres au programme cette année : Les memoires de Chateaubriand, Le 18 brumaire de Marx et Horace de Corneille. Pour nous apprendre a bien utiliser les oeuvres, notre prof veut que pour ce devoir tout notre plan parte de citations des 3 oeuvres et que le plan découle de ces citations. Voila que les premiers problèmes se pose :
1. Je n'arrive vraiment pas a voir vers quelles zones des textes cherché car pour chacune (a part Marx avec son anti-heros Louis Napoléon Bonaparte et encore je ne trouve pas de citations géniale) des oeuvres je ne vois pas du tout un endroit où on parle de Heros, antiheros assez explicitement et surtout de leur manière de faire l'histoire car pour moi elle serait la meme, qu'il fasse de mauvaise chose ou non, c'est toujours par l'intermediaire de la notion d'Esprit d'Hegel qui leur donne leur but et servent, même si il n'y parait pas, l'histoire. Donc si vous pouviez me dire vers quel moment on risque de trouver du contenu interessant dans les oeuvres, voir des citations pour m'aider à partir ce serait génial car j'ai beaucoup de mal avec ce sujet car meme sans citations je n'arrive pas du tout à voir quelle pourrait etre les differences dans l'intervention des Heros et des Antiheros sur l'histoire.
2.Ce qui pourrait m'aider c'est également quel est la notion de Antiheros, et de Heros par rapport à l'histoire car je ne sais pas vraiment comment caracteriser un Antiheros. |
flamivolus Membre (43 ans)
|
Post� le 04/01/2008 � 19:45 Je te mets des pistes en gros, car j'ai pas les oeuvres sous la main et vu l'épaisseur des Mémoires, je pourrais pas te citer de passages précis.
Dans la notion de héros, il y a une notion d'idéalisation, le héros mythique des tragédies grecs, celui qui n'existe que pour faire avancer l'Histoire, il est celui qui se sacrifie pour l'Histoire. Il n'est qu'un élément de l'Histoire en marche. Il n'existe que pour la "morale" finale, pour que l'action soit accomplie.
La notion moderne du Héros, souligne la notion d'idéalisation, le héros est vertueux, parfait, il est un exemple à suivre.
L'anti-héros, disons que c'est l'opposé, le héros existe comme un individus, il ne subit plus l'action, l'Histoire en marche, c'est lui qui fait l'Histoire. Il y a une notion d'égo dans l'anti-héros. Il change l'Histoire pour son propre intérêt. Il n'y a pas d'idéalisation. C'est un homme comme un autre, un homme parmis les autres. Il a ses questionnements, ses problémes, ses refus et ses devoirs.
Le héros cornellien, est pris entre différents choix, il doit prendre des décisions personnelles. Corneille détruit l'image du héros mythique, il en fait un homme. Pris entre son devoir de héros et ses désirs humains.
Chateaubriand, avec ses Mémoires, se transforme lui-même en héros. Il se fait héros d'une oeuvre et il se fait "héros" de la littérature, disons qu'il construit lui-même son propre trône. Il y a une part d'égocentrisme trés fort chez Chateau. (Comme d'ailleurs chez Napoléon, qui lui fait l'Histoire).
Dans tout ça, il y a aussi le débat de la notion de Beau, d'Idéal. Les écrivains ont peu à peu détruit le héros parfait, le héros idéal pour un héros plus banal, voire idiot (Ionesco). L'anti-héros met à mort l'Idéal, le récit idéal, l'histoire parfaite, la littérature parfaite qui répond à des règles strictes. L'anti-héros de roman permet de libérer la littérature. On retrouve l'anti-héros dans la littérature réaliste de Balzac ou Flaubert.
Pour Marx, pas lu donc ne je peux pas t'aider. Vu ton corpus, il me semble que tu es au début de la destruction du héros et de l'apparition de l'anti héros.
Voici donc quelques idées, en espérant que ça t'aide un peu. |