Isab Membre (34 ans)
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Post� le 11/11/2005 � 17:52 Bonsoir, je dois faire pour demain un commentaire de texte sur le Tartuffe l'acte I scène I du vers 103 à 140. Si vous pouviez m'aider, me donner les idées principales...un plan. Merci !
DORINE
Daphné notre voisine, et son petit époux,
Ne seraient-ils point ceux qui parlent mal de nous?
105 Ceux de qui la conduite offre le plus à rire,
Sont toujours sur autrui les premiers à médire;
Ils ne manquent jamais de saisir promptement
L'apparente lueur du moindre attachement,
D'en semer la nouvelle avec beaucoup de joie,
110 Et d'y donner le tour qu'ils veulent qu'on y croie.
Des actions d'autrui, teintes de leurs couleurs,
Ils pensent dans le monde autoriser les leurs,
Et sous le faux espoir de quelque ressemblance,
Aux intrigues qu'ils ont, donner de l'innocence,
115 Ou faire ailleurs tomber quelques traits partagés
De ce blâme public dont ils sont trop chargés.
MADAME PERNELLE
Tous ces raisonnements ne font rien à l'affaire :
On sait qu'Orante mène une vie exemplaire ;
Tous ses soins vont au Ciel, et j'ai su par des gens,
120 Qu'elle condamne fort le train qui vient céans.
DORINE
L'exemple est admirable, et cette dame est bonne:
Il est vrai qu'elle vit en austère personne;
Mais l'âge, dans son âme, a mis ce zèle ardent,
Et l'on sait qu'elle est prude, à son corps défendant,
125 Tant qu'elle a pu des cœurs attirer les hommages,
Elle a fort bien joui de tous ses avantages:
Mais voyant de ses yeux tous les brillants* baisser,
Au monde, qui la quitte, elle veut renoncer;
Et du voile pompeux d'une haute sagesse,
130 De ses attraits usés, déguiser la faiblesse.
Ce sont là les retours des coquettes du temps.
Il leur est dur de voir déserter les galants.
Dans un tel abandon, leur sombre inquiétude
Ne voit d'autre recours que le métier de prude;
135 Et la sévérité de ces femmes de bien,
Censure toute chose, et ne pardonne à rien;
Hautement, d'un chacun, elles blâment la vie,
Non point par charité, mais par un trait d'envie
Qui ne saurait souffrir qu'une autre ait les plaisirs*,
140 Dont le penchant de l'âge a sevré leurs désirs. |