tanguytao Membre (30 ans)
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Post� le 29/03/2012 � 17:54 Les philosophes conçoivent les affections qui se livrent bataille en nous, comme des vices dans lesquels les hommes tombent par leur faute, c'est pourquoi ils ont accoutumé de les tourner en dérision, de les déplorer, de les réprimander, ou, quand ils veulent paraître plus moraux, de les détester. Ils croient ainsi agir divinement et s'élever au faîte de la sagesse, prodiguant toutes sortes de louanges à une nature humaine qui n'existe nulle part, et flétrissant par leurs discours celle qui existe réellement. Ils conçoivent les hommes en effet, non tels qu'ils sont, mais tels qu'eux-mêmes voudraient qu'ils fussent : de là cette conséquence, que la plupart, au lieu d'une Ethique, ont écrit une Satire, et n'ont jamais eu en Politique de vues qui puissent être mises en pratique ; la Politique, telle qu'ils la conçoivent, devant être tenue pour une Chimère, ou comme convenant soit au pays d'Utopie, soit à l'âge d'or, c'est-à-dire à un temps où nulle institution n'était nécessaire. Entre toutes les sciences, donc, qui ont une application, c'est la Politique où la théorie passe pour différer le plus de la pratique, et il n'est pas d'hommes qu'on juge moins propres à gouverner l'État, que les théoriciens, c'est-à-dire les philosophes.
Salut, j'ai eu mon bac blanc aujourd'hui sur ce texte, et comme vous pouvez l'imaginer je stresse un peu pour le résultat car j'ai peur d'avoir fait un contresens. Dans la première partie, Spinoza dénonce-t-il le fait que certains philosophes définissent l'homme comme non constitué de désir ?
J'ai développé comme ça mais ça me semble très bizarre.
Merci à l'avance de votre réponse ! |